On constate aujourd’hui que la société se trouve confrontée à une quantité grandissante de personnes qui consomment des substances psychoactives. Quels sont les impacts sanitaires d’un tel comportement ? On fait le point dans cet article.
Qu’est-ce qu’une substance psychoactive ?
Définition simple et accessible
Les substances dites psychoactives sont celles qui agissent sur le cerveau et modifient l’état de conscience. L’individu se trouve alors dans un état second qui modifie sa personnalité et son comportement.
Exemples de substances courantes
Parmi les plus connues d’entre elles, on trouve :
- certains produits légaux comme les poppers Everest, l’alcool, la nicotine, les médicaments détournés, etc.
- et d’autres qui ne le sont pas comme le cannabis et différentes drogues (cocaïne, héroïne, ecstasy, etc.).
Comment agissent les substances sur le cerveau ?
Les substances psychoactives agissent directement sur la neurotransmission (système de communication chimique du cerveau).
Le rôle des neurotransmetteurs
Les neurotransmetteurs sont les messagers chimiques naturels du cerveau. Ils permettent aux neurones d’interférer entre eux, influençant directement les réactions des individus. Par exemple, la dopamine va mécaniquement agir sur le plaisir et la sérotonine sur l’humeur.
Les effets immédiats recherchés
En mimant les actions des neurotransmetteurs, les substances psychoactives vont mener aux effets recherchés en inondant les circuits de la récompense. Les résultats peuvent varier en fonction des produits. Les sujets sont alors en proie à des sensations d’euphorie, de relaxation, de désinhibition, d’hallucination ou de stimulation.
Les dérèglements possibles
L’usage de substances psychoactives peut entraîner des dérèglements possibles comme des troubles du sommeil, de l’anxiété, une dépendance physique et psychologique.
Les effets sur la santé physique et mentale
Les substances psychoactives peuvent avoir des influences à court ou long terme sur la santé mentale et physique des individus :
- À court terme : les conséquences immédiates de la prise de ses substances sont souvent caractérisées par une fatigue excessive, des maux de tête, des nausées ou une augmentation temporaire des risques cardiovasculaires. Les individus peuvent aussi devenir violents et être sujets à des accidents (route ou chute) qui les touchent ou affectent des tierces personnes.
- À long terme : sur une durée prolongée, une consommation exagérée peut conduire à des addictions, à la dépression et à des atteintes neurologiques ou respiratoires.
Par ailleurs, les risques de dangers sont très fortement accrus lorsqu’on combine plusieurs produits en même temps. Le mélange des substances est extrêmement dangereux et peut provoquer des overdoses ou des complications cardiaques.
Prévention, réduction des risques et accompagnement
Comment repérer une consommation à risque
Certains signes doivent alerter : un changement de comportement marqué, un repli social, une négligence de l’hygiène ou des responsabilités, l’apparition de troubles du sommeil ou d’une anxiété inhabituelle, et bien sûr, des signes physiques (yeux rouges, amaigrissement ou prise de poids soudaine).
Parler de sa consommation à un professionnel
Si vous ou un proche éprouvez des difficultés, il est vital de briser le silence. Le dialogue avec un médecin traitant, un psychologue ou un addictologue est confidentiel et permet d’évaluer la situation en toute objectivité.
Les structures d’aide disponibles
De nombreuses structures proposent un soutien gratuit et anonyme comme les CJC (Consultations Jeunes Consommateurs), les Centres de Soins, Les CSAPA (Centres d’Accompagnement et de Prévention en Addictologie) ou des lignes nationales d’écoute comme Drogues Info Service.
Les bonnes pratiques pour limiter les risques
Pour limiter les dangers, il est conseillé :
- De ne jamais mélanger les substances.
- De bien s’hydrater.
- D’éviter la consommation seul.
- De connaître parfaitement ses limites.
- D’éviter les situations d’excès.
Les effets des substances psychoactives sur la santé ne sont pas sans danger. Aussi, avant d’utiliser un produit, il est important de privilégier des sources d’information fiables et scientifiques et d’être informé sur la composition, le dosage et les interactions possibles. Ces précautions sont les bases d’une démarche de réduction des risques.

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